Enfermés dans ce grenier, nous sommes mis face à nos propres peurs et angoisses. Celles que nous tentons d'ignorer en détournant le regard. Elles frappent à la trappe nous suppliant d'entrer, comme nos pulsions implorant pour remonter à la surface de notre inconscient. La question qui nous bloque dans un quotidien morne et sans sens réel est pourtant simple : est-il plus fou d'éviter l'inconnue de peur de s'y heurter ? Glisser son œil dans l’entrebâillement d'une porte pour y découvrir une vérité qui changerait notre vie. Cette vie qui, malgré la douleur, reste un cocon dans lequel on peut se blottir. Nos conserves pour seuls repas, ce matelas posé sur le sol et ce froid, sont comme nos traces de pas dans la neige. Grâce à elles, nous retrouvons le chemin que nous répétons jour après jour. Tout cela n'est rien de plus que des traditions et des rituels, pour attendre un futur semblable à un passé qui n'a peut-être jamais existé. Un passé qui n’apparaît que dans nos rêves. Elle se trouve ici cette sensation inexistante dans la langue française. Une forme de nostalgie appelée Saudade en Portugais.